ENTIERS  FRANÇAIS   D' USAGE  COURANT
POSTE   AÉRIENNE
AÉROGRAMMES

Dans ce chapitre, il y a un certain nombre de tableaux présentant de petites images.

Passer (lentement) la souris sur une image permet de connaître quelques informations complémentaires (type du timbre et valeur faciale, par exemple). La transformation du pointeur de la souris en "doigt" indique que l'image peut être agrandie.
Cliquer (gauche) sur une image permet de la voir en plus grand, et pour revenir au point de départ il suffit alors (sur ce site, comme ailleurs) de cliquer sur la flèche de retour (en principe en haut à gauche, ou "précédent") dirigée vers la gauche (évitez la X qui ferme tout !).

En bas à droite de chaque tableau figure le coefficient (k=...) de réduction des vignettes et de l'image agrandie.

• Ouverture du service en France : vraisemblablement le 23 juin 1969.
• Dernière émission en francs : début juillet 1996.
• 31 décembre 2001 / 1er janvier 2002 : retrait des aérogrammes en francs et émission d'un aérogramme en euro.

• "Les précurseurs des entiers-aérogrammes français". Jean Mucheron, in "L'Entier Postal" (05/1998, n°47-ns, p.1298 à 1309).
• "Aérogrammes français, monégasques et des territoires d'outre-mer". André Hurtré*, in "L'Entier Postal" (04/1983, n°6-ns, p.151 à 156) + (02/1984, n°7-9-ns, p.195 à 197).
• "Émission du premier aérogramme français". Jean Mucheron, in "L'Entier Postal" (01/1995, n°38-ns, p.983 à 987).
• "Aérogrammes français, précisions". Claude Del Vitto, in "L'Entier Postal" (05/1998, n°47-ns, p.1294 à 1297).
• "Aérogramme 3,70 sans valeur". Claude Del Vitto, in "L'Entier Postal" (01/1988, n°21-ns, p.490 à 491).
• "Entièrement nouveau : Hélicoptère Dauphin 2". Claude Del Vitto, in "L'Entier Postal" (08/1992, n°30-ns, p.742).
• "L'aérogramme Saint-Exupéry". Claude Del Vitto, in "L'Entier Postal" (07/1994, n°36-ns, p.932). Et la suite in "L'Entier Postal" (09/1994, n°37-ns, p.958).
• "Aérogramme Eurocopter EC 135". Claude Del Vitto, in "L'Entier Postal" (10/1996, n°33-ns, p.1171 à 1173).

Jean Mucheron, a publié en juillet 2001 un ouvrage consacré à l'histoire et l'évolution des aérogrammes (y compris les précurseurs) dans le monde entier : "L'Entier aérogramme et ses précurseurs dans le monde, en France".
Format A4, 145 pages, 194 illustrations dont 91 en couleurs.
35,06 € plus 3,20 € de frais d'envoi (soit 38,26 €) pour la France métropolitaine (autres destinations, se renseigner au préalable).
S'adresser exclusivement à l'auteur : Jean Mucheron, 440 chemin de Peyrigoux, F 30140 Bagard.

Cette sorte d'enveloppe-lettre imprimée sur papier très léger est apparue dans les années 1930 sous différentes appellations.

C'est le Congrès de Bruxelles de l'Union Postale Universelle (UPU) de mai 1952 qui lui attribua son nom définitif  " AÉROGRAMME "  (en français, langue officielle de l'UPU), nom qui devra obligatoirement être imprimé sur toute enveloppe-lettre par avion à compter du 1er juillet 1955.
Elle est, comme son nom l'indique, destinée à voyager par la voie aérienne. Rien ne doit y être inséré.

Les premiers aérogrammes ne furent émis en France que le 23 juin 1969 (voir, après l'illustration ci-dessous, quelques précisions et explications sur le "choix" de cette date).

" Acte de naissance "  des aérogrammes français (et réunionnais)

Il a été écrit différentes choses, plus ou moins fausses ou approximatives, sur la date d'émission des premiers aérogrammes français :

• Le catalogue de l'ACEP (1983) indique "26 juin 1969", qui n'était que la première date vue sur un aérogramme lors de la publication de l'ouvrage. Cette date a été remplacée par votre concierge par "juin 1969" dans le "complément 11.1995" qui précise "première date vue 16 juin", ce qui limite les risques d'erreur. Mais le titre "tarif du 26 juin 1969" est passé au travers (pan sur le bec !).
• Le catalogue de Robert Françon et Storch donnait 1969 dans sa 1^ère édition, ce qui fut ensuite modifié en "juin 1969".
• C'est également le 26 juin 1969 qui figure dans le tome 2 de "Les tarifs postaux français 1969-1988" (Gérard Desarnaud*, Éditions Brun & fils, Paris, 1989), mais la référence donnée concerne la circulaire reproduit ci-dessus (Gérard, je suis pas fâché ... d'autant plus qu'en remuant mes vieux souvenirs j'ai l'impression que c'est moi qui t'ai poussé dans la trappe !).
• La revue "Postes et télécommunications" n°162 de juin 1969 titre "À partir du 15 juin, création d'une lettre avion à tarif forfaitaire". Mais le 15 juin était un dimanche et en l'absence de mise en vente anticipée, dont on aurait forcément eu connaissance, on peut émettre les plus forts doutes sur la réalité de cette date. Même éditée et diffusée par l'Administration postale, il ne s'agit que d'une revue (également tributaire des délais de publication et de distribution d'usage) et non d'un document officiel. Et "à partir du" ne signifie pas forcément "le".
• L'ouvrage "Le Patrimoine de la Poste" (Flohic Éditions, 94 Charenton, 1997) indique "23 mai 1969", ce qui est faux comme le montre le texte reproduit ci-dessus : le 23 mai est la date de la Circulaire de création, pas celle de l'émission, sur laquelle il est clairement précisé que "la date d'application sera fixée par voie télégraphique".
• Cette date a d'ailleurs été partiellement modifiée dans un ouvrage ultérieur publié chez le même éditeur ("Le Patrimoine du timbre-poste français", 12/1998) qui mentionne en p.919 : "18 juin 1969 : émission du premier aérogramme français" (mais aucune référence à un texte officiel n'est fournie) mais conserve "23 mai" en p.597 à côté de la reproduction du "Modèle" de référence conservé au Musée de la Poste de Paris sur lequel figure la mention manuscrite "Date émission le 23 juin 1969" (toutes les images dans le "bêtisier" du site !).
  

À défaut d'avoir eu en main le texte envoyé par la voie télégraphique, il nous semble logique de considérer - pour le moment - comme étant la plus vraisemblable la date qui figure sur le "Modèle" de référence mentionné plus haut, conservé au Musée de la Poste de Paris, à savoir :

Date émission le 23 juin 1969

On connaît cependant des dates antérieures : 16 juin (voir "L'Entier Postal" n°38, 01/1995, p.987) et 18 juin (signalé, mais non reproduit, dans "L'Écho de la Timbrologie" n°1407, 02/1971). Cela dit, une première date vue peut éventuellement être antérieure à la date d'émission, comme cela arrive parfois pour les timbres adhésifs - par erreur ou par complaisance - ...

On remarquera également que tant le 16 que le 23 juin sont des lundis, jours habituels pour des mises en vente.

Sur le "Modèle" reproduit plus haut figurent également les mentions "Industrie privé" (sic) et "Imprimé par Chaix, Desfosses Néogravure. Saint-Ouen".
(Remarque : en non par Oberthur, Rennes ; comme souvent écrit, y compris - et entre autres - par votre concierge).

La page suivante du Bulletin Officiel des P.T.T. (p.100) donne d'autres précisons dont voici quelques extraits  :
V. Taxe des aérogrammes et remise aux usagers. L'aérogramme est passible d'une taxe de 1 franc quel que soit le pays de destination (ou de 50 francs C.F.A. au départ de la Réunion). L'aérogramme vendu dans les bureaux de poste sera cédé au public au prix de 1 franc (ou 50 francs C.F.A.) correspondant à la valeur de la figurine imprimée sur la formule, sans qu'il soit perçu aucun autre supplément.
VI. Recommandation. La formalité de recommandation est applicable à l'aérogramme moyennant payement du droit correspondant qui pourra être représenté soit en timbres-poste, soit par des étiquettes débitées par les machines de guichet.

C'est le même aérogramme qui fut surchargé 50 francs CFA pour être vendu à la Réunion.

On pourra voir plus loin qu'il a été émis au moins un aérogramme pour chacun des tarifs mentionnés ici.

° qui n'est que la conversion en € du tarif en FF

Suite au tarif du 1^er mars 2005, les aérogrammes sont toujours en vente (du moins dans les bureaux qui en ont à vendre !) au tarif inchangé de 0,76 € (le tarif est donc toujours le même depuis le 5 juillet 1993). Ils ne sont plus mentionnés (depuis longtemps) dans les tarifs distribués au public, mais figurent toujours dans la nomenclature.

Les aérogrammes français présentent toujours trois pattes de fermeture gommées : une en haut, et une de chaque côté.

En dehors des changements successives des timbres imprimés, on peut noter que :

• Le format d'origine (150 x 100 mm après pliage) a été modifié à partir du moment (1982) où, abandonnant l'industrie privée, c'est l'ITVF de Périgueux qui a pris en charge l'impression des aérogrammes français, monégasques et des TOM (voir plus bas au paragraphe "impression"). Il est alors devenu 185 x 100 mm, après pliage. Le premier aérogramme concerné est "Concorde survolant Paris" à 2,70 fr (AE 8 émis fin avril 1982).
  On remarquera qu'à partir de cette émission (même si les premières ne sont pas sans reproches), et pendant un certain nombre d'années, tant le fond bleu (voir plus bas au paragraphe "variétés") que le timbre ont eu droit - pour un même aérogramme - aux nuances les plus diverses et les plus variées ...
  

R E C T O S
AE 1 à 7	AE 8 à 21 (sauf 13)	AE 13	AE 22 et 23
Évolution de l'aspect général des aérogrammes français

(Vignettes k=0,07. Agrandies k=0,50)

V E R S O S
.
AE 7 (AE 1 à 7)	AE 13a
.
AE 19  (AE 8 à 21, sauf 13)	AE 22 et 23

(k=0,15)

• La seule exception concerne "Airbus survolant Paris" (3,50 francs AE 13) émis à titre expérimental le 3 décembre 1984 dans le département de l'Isère (voir ci-dessous à "Utilisation/Vente"), qui retrouve à peu près le format d'origine mais est imprimé sur fond jaune.

• Pour le dernier aérogramme émis en francs "Eurocopter EC 135" à 5,00 francs (AE 22 paru début juillet 1996), on constate (bien que les dimensions de l'objet plié demeurent inchangées) que : d'une part, le dernier rabat (inférieur) a été réduit de près de 2 cm, et d'autre part, la forme de la patte gommée supérieure a été modifiée (angles vifs au lieu d'angles arrondis). Ceci correspond à un changement de technique de fabrication, cet aérogramme étant imprimé en héliogravure.
  Sur ce même aérogramme figure sur la patte gommée gauche un numéro de 5 chiffres (permettant donc de numéroter jusqu'à 99 999). Lorsqu'on achète plusieurs aérogrammes en même temps les numéros se suivent, dans un ordre croissant.
  Présentation identique pour le suivant (AE 23) qu'on peut définir comme "le même mais en euros" et avec numérotation à sept chiffres. Cependant les exemplaires de ce dernier modèle que nous avons eu en mains ont tous un superbe gommage verdâtre.
  

AE 22    Patte gauche avec n°  ( 44732 )

(k=0,50)

Tous les aérogrammes émis en France des origines à ce jour sont illustrés ci-dessous, tels qu'ils se présentent après pliage (pour l'aspect général avant pliage, voir plus haut).
Ils sont tous scannérisés avec le même coefficient de réduction afin de mieux faire apparaître l'évolution de leur présentation.

Les numéros mentionnés sous chaque vignette correspondent à la numérotation du catalogue de l'ACEP ("AE" pour aérogramme).

AE 1	AE 2	AE 3	AE 4
AE 5	AE 6	AE 7	AE 8
AE 9	AE 10	AE 11	AE 12
AE 13	AE 14	AE 15	AE 16
AE 17	AE 18	AE 19	AE 20
AE 21	AE 22	AE 23	.
Tous les aérogrammes émis en France (numérotation ACEP)

(Vignettes k=0,10. Agrandies k=0,50)

° mais pas la Tour Eiffel

Le "Saint-Exupéry" (AE 21) a été "mis en page" par Charles Bridoux, par contre l'illustration d'une "Tour Eiffel" sur "Airbus survolant Paris" a été faite sans l'autorisation de l'auteur du timbre ... qui n'avait pas apprécié l'ajout ! Mon pauvre Charles ...

• Avant 1982, les aérogrammes sont imprimés par l'industrie privée ("Chaix, Desfosses Néogravure" à Saint-Ouen, au moins pour les premières émissions) en feuilles de 10, vraisemblablement en typographie à plat pour les trois premiers.

• À partir du "Concorde survolant Paris" à 2,70 fr (AE 8 émis fin avril 1982), l'impression est faite à l'Imprimerie des timbres-poste de Périgueux. Voici ce qu'en écrit le Directeur Départemental adjoint le 18 juin 1982 :
  - 1.- Impression, sur rotative de type "Gazelle" offset quatre couleurs, à partir de papier blanc se présentant en bobine, de : la figurine en quadrichromie, la bande bicolore, le fond et les inscriptions. La réception est également effectuée en bobine.
  - 2.- Impression sur rotative du type TD3 transformée du fond de la face interne de la formule (héliogravure), et encollage des parties gommées. La réception se fait en feuilles numérotées.
  - 3.- Vérification puis massicotage à l'emporte pièce par paquets de 500 feuilles.
  (Nota : il est possible que le "jaune de Grenoble"ait eu un traitement particulier)

• À partir de "Eurocopter EC 135" à 5,00 francs (AE 22 paru début juillet 1996), l'impression est faite en héliogravure, et les aérogrammes sont numérotés sur le rabat gauche en 5 chiffres (puis en 7 sur la version en euros).
  Il est par ailleurs possible que des changements mineurs soient intervenus au niveau de la fabrication entre ces deux dates.

Nous disposons de bien peu d'informations relatives aux tirages.

Dans la lettre de l'ITP de juin 1982, mentionnée au paragraphe précédent, il est dit que la consommation annuelle d'aérogrammes en France est de 3 millions d'exemplaires (et de 100 000 à Monaco).

Les quantités surchargée en francs CFA pour la Réunion (voir plus bas) serait de 10 000 pour le premier (Concorde 1,oo) et de 25 000 pour le second (Symbole 1,15).

On connaît relativement peu de variétés au niveau des aérogrammes français, surtout si on ne tient pas compte des nuances (déjà mentionnées) des timbres et des supports (principalement à partir du moment - AE 8 - où l'impression est réalisée par l'ITVF de Périgueux...), de quelques décalages de couleur (en particulier sur le AE 17 "Bicentenaire de l'air et de l'espace"), et de l'absence (plus ou moins visible) de certains couleurs.
On doit cependant se souvenir que certaines nuances caractéristiques correspondent parfois à des tirages différents (en particulier pour les trois premières émissions).

Voici le 4,20 (AE 16), mais ça marche au moins aussi bien avec les autres ...

On peut citer, un peu pour l'anecdote :

• les anneaux lune qui apparaissent (à des positions variables) sur les timbres des trois premières émissions ;

Différents aspects de l'anneau-lune
sur le fuselage  ( AE 1 )	sous le E  ( AE 3 )

• l'absence plus ou moins apparente du jaune sur les "Concorde survolant Paris" à 2,70 (AE 8) et à 3,30 francs (AE 11).
• le décalage du noir (fusée) sur le"Bicentenaire de l'air et de l'espace" (AE 17).
• la largeur variable du fond gris-beige de l'intérieur du "Airbus survolant Paris" à 3,50 francs (AR 13).

Plus spectaculaires (et pourtant toutes "trouvées à la poste") sont :

• l'impression très défectueuses, suite à un froissement du support, de la première émission (AE 1) ;
• la double impression du noir (cadre, France et valeur) sur l'émission à 2,10 francs (AE 6) ;
• l'absence d'impression du brun-noir (donc ni "République Française", ni valeur) sur l'émission à 3,70 francs (AE 14).
  

PRINCIPALES  VARIÉTÉS
AE 1	AE 6	AE 14

ET  LEURS  DÉTAILS
AE 1  "froissé"	AE 6  noir x2	AE 14  sans brun-noir

Enfin, il y a un "inclassable", le AE 18 (4,20 ATR72) surchargé ANNULÉ en violet rouge, mais sans la nuance grise dans l'impression ...

AE 18 sans gris

En France les aérogrammes ont très souvent été émis en catimini. Dans un grand nombre de cas nous ne disposons pas de textes officiels de mise en vente, nous avons alors repris les informations figurant sur les plaquettes de vente par correspondance éditées par le Service Philatélique.

° date vraisemblablement antérieure à la mise en vente officielle

On remarquera que seuls les AE 17 (à sujet "commémoratif") et AE 21 ont été retirés avant le passage au tarif suivant (c'est pour cela que la date du changement de tarif les concernant figure en italique dans le tableau ci-dessus).
Les AE 20 et AE 22 n'ont été retirés qu'en raison de la suppression des valeurs postales exprimées exclusivement en francs lors du passage à l'euro.
On notera aussi la longévité exceptionnelle du AE 13, due à son "statut" particulier (voir ci-dessous à "Utilisation / conditions de vente").

Le Concierge remercie à l'avance ceux qui lui communiqueront des améliorations de dates.

Quelques informations complémentaires :

• "Concorde survolant Paris" à 3,70 francs a été reçu dans des bureaux du Puy de Dôme le 15/10/1985, avec une date de contrôle du 10 octobre sur les bandes des paquets de 100 aérogrammes.

La circulaire du 28 mai 1996 (courrier 15) annonce :
Émission : Aérogrammes : début juillet 1996 : 5,00 F Eurocopter EC 135 (Code 11 95 550).
Elle précise : "L'aérogramme Eurocopter EC 135 se substitue aux anciens aérogrammes Airbus A340 et Saint-Exupéry et sera mis en vente après épuisement des stocks. Toutefois il conviendra de satisfaire en Eurocopter EC 135 les clients qui en feront la demande.".

Petite remarque qui nous a fait penser, pendant quelques mois, que la fin des aérogrammes serait effective au 31 décembre 2001 :

Des trois aérogrammes émis avec une faciale de 5,00 francs (tarif du 5 juillet 1993), c'est-à-dire :
- "Airbus A340", émis le 15 novembre 1993 (AE 20),
- "50ème anniversaire de la disparition de Saint-Exupéry", émis en juin 1994 (AE 21),
- "Eurocopter EC135", émis début juillet 1996 (AE 22),
seuls les deux derniers étaient encore en vente, le 31 janvier 2001, dans des bureaux de Ma Poste ; et figuraient sur les listes (de ce bureau) des codes des produits alors disponibles. Ce qui est pour le moins curieux, puisque le retrait du "Saint-Exupéry" est en principe effectif depuis le 7 février 1997 !

D'ailleurs le "Catalogue des timbres-poste et des produits philatéliques en vente" ne propose plus que "Airbus A340" et "Eurocopter" à partir de son édition du 2ème trimestre 1997. Ils y figurent encore tous deux dans celle du 2ème trimestre 1998 mais l'Airbus est signalé comme "produit épuisé". L'Eurocopter se retrouve donc seul dans l'édition du 3ème trimestre 1998. Il n'est plus fait mention d'aérogrammes dans celle de l'automne 1999.
Mais l'expérience montre que nombre de produits théoriquement encore disponibles ne figurent plus sur les dits catalogues.

Enfin quand vous "tombez" sur une guichetière sympa et compétente (NDC : on ne rigole pas, ça existe, par exemple dans les Yvelines !) elle vous explique qu'il est dommage de payer 5 francs pour une feuille de papier toute mince - que vous devez utiliser telle quelle, sans insertion possible - alors que pour 4,50 francs (et, en plus avec tarifs quantitatifs dégressifs) vous pouvez vous procurer une "enveloppe prioritaire internationale", (NDC : première émission le 27 avril 1998) bien solide, dans laquelle vous mettez ce que vous voulez, valable jusqu'à 20 grammes, et qui voyagera - paraît-il - dans les mêmes conditions que l'aérogramme !

Alors ... il aurait pu sembler logique que les aérogrammes ne survivent pas aux francs.

Erreur, tarif inchangé mais émission d'un aérogramme à 0,76 euro (= 5 francs) le 1^er janvier 2002 (date annoncée) !

Le 1^er janvier 2002 (réf. DC.SNTP.A.01-062 du 6 décembre 2001).
Passage à l'euro : émission et retrait de timbres-poste (...).
"Un nouvel aérogramme Eurocopter EC 135 sera émis en remplacement de ceux retirés de la vente le 31 décembre 2001" (...).
Cet aérogramme sera disponible à partir du 1er janvier 2002 (...).
0,76 euro   Eurocopter EC 135
Codification : 11 02 550.   Libellé : Eurocopter E c 135euro

La suppression, le 31 décembre 2001, des valeurs postales exprimées exclusivement en francs lors du passage à l'euro, le 1er janvier 2002, a entraîné le retrait de la vente des deux aérogrammes théoriquement non encore retirés (Airbus A340 et Eurocopter EC 135), et éventuellement d'autres qui traînaient encore dans les armoires.

Pour acquérir le nouveau, en euro, le problème fut d'abord d'approcher d'un guichet mais même lorsque cela fut possible, après la ruée sur les pièces en euro, il n'y avait toujours pas d'aérogramme en vue. Il ne semble être apparu que courant (début ?) février. Et à la mi avril 2002 nombre de bureaux n'étaient toujours pas approvisionnés.

Toujours disponible au même prix (0,76 €) après le changement de tarif du 1^er mars 2005. Tous les aérogrammes précédents peuvent toujours être utilisés, à condition d'en compléter (si nécessaire) l'affranchissement à 0,76 € (5,00 FF).

En France les aérogrammes sont vendus à la valeur faciale, sans supplément pour le support.
Ils sont vendus à la pièce, sans remise quantitative.

Ils doivent, en principe (et comme tous les entiers postaux en France), être vendus prêts à être utilisés (prêts à être postés !), c'est-à-dire qu'après tout changement de tarif ils sont (théoriquement) complétés avant la vente par des timbres adhésifs.
La seule exception à ce sujet concerne les ventes faites par le Service Philatélique de La Poste (et peut-être les "guichets philatéliques").

Les aérogrammes sont (en principe) disponibles dans tous les bureaux.
Il y a cependant une exception à cette règle, elle concerne le "jaune de l'Isère" (AE 13) qui faisait partie d'une série de quatre entiers postaux sur support jaune (ancêtres de nos "prêts-à-poster" actuels - c'est d'ailleurs à cette occasion que ce terme semble avoir été utilisé pour la première fois par la poste -) dans laquelle figuraient également : une carte, une carte-lettre et une enveloppe, toutes trois avec une Liberté de Gandon rouge TVP.
Ces entiers (y compris l'aérogramme) n'étaient vendus au détail que dans les bureaux du département de l'Isère. On pouvait aussi se les procurer (mais uniquement en séries indivisibles de 4, puis de 3 après épuisement de l'enveloppe) par correspondance auprès du Service Philatélique.

La caractéristique de l'aérogramme est d'utiliser une tarification fixe, quelle que soit la destination, qui pouvait être dans certains cas inférieure au tarif postal par avion du premier échelon de poids à destination du pays considéré, et donnait alors toute sa raison d'être à l'aérogramme.

C'est donc dans ces conditions d'utilisation que l'aérogramme prend tout son intérêt aux yeux des collectionneurs (ou du moins des philatélistes ...).

AE 1	AE 2	AE 3	AE 4

(Vignettes k=0,10. Agrandies k=0,50)

En ce qui concerne le "jaune de l'Isère (AE 13) on doit préciser qu'une utilisation "philatéliquement correcte" l'est au départ du département de l'Isère (seule région où il a été mis à la disposition de l'usager lambda - mais avec force publicité -) ou de communes proches de celui-ci ; bien qu'il fut, postalement parlant, utilisable partout en France (etc.) comme tous les autres aérogrammes français.

Rappelons également que les aérogrammes peuvent être recommandés (avec ou sans AR), envoyés en poste restante, ou distribués par porteur spécial ou Exprès (dans les pays se chargeant de ce service).

Tous les aérogrammes français ont pu être utilisés "au tarif" c'est-à-dire sans complément d'affranchissement, ce qui n'est pas le cas de tous les entiers postaux français dont certains ont été émis à l'ancienne valeur après un changement.

On trouve plus haut, au paragraphe "les dates", un tableau faisant apparaître - entre autres - leur durée d'utilisation possible "au tarif" (sans complément d'affranchissement).

Comme la quasi totalité des timbres français l'aérogramme conserve sa valeur d'affranchissement après son retrait (ne pas confondre "retiré de la vente" et "démonétisé").

Les deux premiers aérogrammes de France ont été surchargés en Francs CFA (1 F CFA = 0,02 F français) pour utilisation à la Réunion.

Réunion   AE 1	Réunion   AE 2
Émis en juin 1969	Émis en octobre 1970

(k=0,50)

Depuis le 1er janvier 1975 ce sont les valeurs postale de métropole (y compris les aérogrammes) qui y ont cours, sans surcharge.
Toutes les émissions surchargées ont été retirées de le vente le 31 décembre 1974.

Comme cela est également le cas pour toutes les valeurs postales françaises, les aérogrammes de France sont également vendus et utilisables au départ des divers autres départements français d'outre-mer (Guadeloupe, Guyane, et Martinique) ainsi que, à certaines périodes, à Mayotte et à Saint Pierre et Miquelon.

Certains des aérogrammes français ont été surchargés SPECIMEN (ou SPECIMEN SANS VALEUR) ou ANNULE au tampon à main ou "à la presse" dans des buts divers :

• envoi pour information à l'Union Postale Universelle (UPU), principalement les deux premiers émis  ;
• "publicité" (par exposition) auprès du public, en particulier le "jaune de l'Isère" ;
• raisons internes (diverses) à l'Administration.

Voir plus haut au paragraphe "Variétés" pour le AE 18 (4,20 ATR72) surchargé ANNULÉ par cachet à main.

Il a également été réalisé des fictifs pour être utilisés dans les "cours d'instruction" (où étaient formés nos futurs guichetiers). Ils sont parfois monocolores, parfois proches des originaux (dans ce cas, la plus extrême prudence est conseillée...).

*  membre titulaire de l'Académie de philatélie